Je porte ma valise,
je prends le tram,
je prends le train.
Je sors mon chat Gribouille,
je lis,
et je grandis.

Je prends le tram,
j’envoie un texto,
j’arrive en gare.
Je l’embrasse,
nous filons en vitesse en voiture.

La porte s’ouvre.
Je dis : Bonjourrr à belle-maman.
Je me mets pieds nus,
je joue avec mon demi-frère.

Je retrouve ma copine Irma,
nous papotons
puis elle s’en va.

Je lui envoie un texto
et nous mangeons.
Nous discutons du programme
du week-end.
Nous nous chamaillons.

Je me brosse les dents,
nous nous couchons.
Je vois qu’il fait nuit,
je serre mon chat Gribouille.
Je dors, je rêve, je dors encore un peu.

Le lendemain, il fait jour,
nous nous préparons.
Je traîne dans la salle de bain et le salon.
Nous sommes prêts, alors,
nous allons au musée.

Il y a des lions, des lionnes, en peinture,
sur les murs, en sculpture.
Les tigres rugissants dans le couloir
me font un peu peur.

Nous allons au parc, nous jouons.
Je mets mon foulard que m’a offert maman.
Et nous rentrons.

Je dis : Ooorvoir à ma belle, belle-maman.
Je lui dis : Or voir, je l’embrasse.
Et à mon demi-frère, sur la joue un bisou.

Nous allons à la gare,
je porte ma valise.
Je serre Gribouille,
je prends le train.

Je pense à ma copine Irma.
Je lui envoie un texto.
Je lis,
et je grandis.
Je préviens aussitôt que j’arrive.

Je prends le tram,
j’arrive.
Heureusement car ma valise
est un peu trop lourde.

Je sonne.
Elle m’ouvre.
Je pose ma valise.
Je l’embrasse fort :
Bonsoiaaar !

Je me mets pieds nus.
Mon bon vieux Gribouille me file
entre les doigts.


Olivier©
Bardoul